À ce jour, Le Pré du Plain, ce sont 150 livres, 85 auteurs et illustrateurs ; des livres pour tous les âges qui se déclinent en de multiples collections :
• Mini-Pré : pour les enfants à partir de 3 ans, de vrais livres-doudous (format 5 × 7 cm) qui séduisent aussi les plus grands pour la lecture partage.
• Petit-Pré : pour les enfants à partir de 5 ans jusqu’à la 6e. Mireille a écrit Le Mouton de poussière, Une vache au salon, Choisir une voiture en famille, Clémentine, souris d’hôpital.
• Petit-Pré-Textes : à partir de 9 ans, pour les pré-ados, avec Une jument effrontée, Les Chevaux d’Halloween, Une catastrophe ambulante.
• Hautes-Herbes : pour les ados, avec Un cheval dangereux, Le Chêne de Grand-Père.
• Plain-Contes, des contes de sagesse.
• Pré-vers et Plain-Poèmes.
• Pré-en-bulles pour la BD : Galac et Nath.
• Tout-Plain, des documentaires pour les adultes.
• Pré-Tendre-English, des histoires en anglais.
Une variété qui suscite la curiosité. Des petits formats que l’on peut glisser dans sa poche et qui incitent à la lecture. Des livres tout doux et drôles au prix imbattable de 3 ou 5 euros, pour soi ou pour offrir et que l’on peut envoyer par la poste (format d’une enveloppe standard).
Ses romans sont à l’école de la vie et M. Mirej a une capacité aigüe à capter le réel qui la nourrit. Le plaisir qu’on ressent à lire ses romans fait écho au plaisir fou qu’a M. Mirej d’écrire. Ses titres, positifs, ont le goût du bonheur et contribuent à une réconciliation avec la vie pour ceux qui sont un peu/beaucoup « cabossés ». Alors, laissez-vous délicieusement emporter par les émotions et la tendresse si présentes dans les histoires de M. Mirej…
Écriture
Peux-tu expliquer l’origine de ton nom de plume, Mireille Mirej, qui se prononce/Mireille Mireille/avec le doublement de ton prénom ?
Version courte… ou version longue ? Je pourrais dire, tout simplement, que j’ai doublé mon prénom, afin que les lecteurs ne puissent oublier mon nom ! Je peux expliquer aussi que nous, les femmes, nous changeons de nom, dans la vie. Nom de jeune fille, mariage, divorce… Notre prénom nous appartient, lui, vraiment.
La version longue, c’est une très belle rencontre avec la Pologne, à l’adolescence, où mon prénom ne se prononçait pas. Cela donnait quelque chose comme Miraï… Je l’ai donc écrit de manière lisible pour les Polonais : Mirej. Puis je l’ai utilisé comme cela, accolé à mon nom, durant des années… jusqu’à l’édition de mon premier livre chez Flammarion, Un cheval de prix. J’avais noté Mirej – ce qui me représentait le mieux – sur le tapuscrit. Flammarion n’a pas voulu de ces seules cinq lettres. Comme j’étais alors « entre deux noms », avec un petit clin d’œil à la vie, j’ai choisi de doubler mon prénom, « pour de vrai ». Depuis, je ne « réponds bien » qu’à ce nom de plume, pseudonyme reconnu légalement. Mais je n’avais pas pensé qu’on m’appellerait parfois Madame Mirej, ce qui sonne bizarrement !
Quand as-tu commencé à écrire ? Est-ce que, petite, tu rêvais d’être écrivain ?
Je me plais à répéter aux enfants que j’ai commencé à écrire, comme eux, au CP. En France, nous apprenons tous à écrire à l’école. Il n’y a pas de formation spécifique pour devenir écrivain, et l’adjectif « autodidacte » ne s’applique donc pas à ce métier.
Je rêvais d’écrivains… ou plutôt de leurs œuvres, car j’étais une dévoreuse de livres, mais je n’imaginais pas le devenir un jour.
Comment devient-on écrivain ?
Comme le dit Raymond Queneau : « C’est en écrivant qu’on devient écriveron ». Il s’agit d’inspiration et de travail – beaucoup beaucoup de travail ! – puis de LA rencontre avec un éditeur qui s’avère être la bonne. Cette partie est sans doute la plus difficile, car d’excellents textes ne rencontrent jamais leur éditeur – j’en ai croisé un certain nombre dans ma vie !
Est-ce facile d’écrire ?
La toute première fois, personnellement, je trouve que c’est très difficile. Avant de boucler Un cheval de prix – en souffrant ! – j’avais commencé plein de textes que je n’ai jamais terminés. Soit j’avais l’idée, et les mots ne m’obéissaient pas. Soit les phrases s’ordonnaient convenablement mais mon intrigue tombait en panne. Lors de l’écriture d’un premier roman, on s’aperçoit de surcroît que les apprentissages scolaires ne suffisent pas ou se sont perdus en route. La concordance des temps, par exemple, est une sale bête. Il faut la prendre à bras-le-corps pour la soumettre – s’y soumettre !
À force d’écrire, cela devient nettement plus facile. C’est le cas pour n’importe quel métier. L’expérience est indispensable. Plus on écrit, plus notre cerveau prend l’habitude de trouver l’inspiration nécessaire, plus l’écriture coule de source. En ce qui me concerne, je suis aujourd’hui une « ouvrière de la plume » confirmée. Il suffit que je veuille trouver une idée sur un thème précis, je convoque mes petites cellules, et l’inspiration est au rendez-vous dans les heures qui suivent (si je suis « disponible » dans ma tête, évidemment !). Ensuite, écrire sur ce sujet est une délectation. Rien de plus agréable que d’articuler une histoire, de faire naître des personnages, de provoquer des événements et de glisser dans tout ceci des petites références évidentes ou secrètes !
Comment naît un personnage ? Comment devient-il autonome dans un roman et que représente-t-il pour toi ?
Il naît d’une décision ou de la pure inspiration. J’ai une grande imagination visuelle, également, ce qui me permet de le « voir » très précisément et de pouvoir le décrire, le mettre en place physiquement… En revanche, en ce qui concerne sa personnalité, c’est une autre affaire.
De le construire au fil des pages fait qu’il devient généralement une personne, que je ne peux pas forcément façonner à ma guise. Sa structure psychologique est telle que je dois m’adapter à ma création… et non le contraire. C’est passionnant. Mes personnages forment une sorte de famille supplémentaire. C’est particulièrement le cas pour ceux des séries car je passe beaucoup de temps avec eux.
Est-ce que l’on te commande des textes ?
Vingt ans après mon premier livre qui m’a enfermée dans une boîte à la française d’« auteur jeunesse chevaux », les éditeurs ont tout à coup compris que j’étais spécialisée dans ce domaine – même si je revendique de savoir et vouloir écrire sur d’autres sujets ! – et ils me commandent des textes… sur les chevaux : histoires, romans et documentaires.
Les éditeurs demandent-ils de changer des choses ?
Oh oui ! Pour la plupart… Au début, c’est essentiel et très formateur d’expliquer à un auteur jeunesse qu’il a des devoirs vis-à-vis de ses lecteurs, qu’il écrit pour un public particulier et ne peut faire n’importe quoi. À ce niveau, cela ne pose donc aucun problème. Par contre, les éditeurs imposent aussi des changements de titre, voire de prénom de héros. C’est beaucoup plus déstabilisant, voire frustrant. Il faut aussi batailler pour garder un certain niveau de langage, le contenu auquel on tient. Je préfère très nettement la phase d’écriture à celle de la négociation sur le vocabulaire spécifique, par exemple.
Quelle est la différence d’écriture entre un roman et un documentaire ?
Même si la plupart de mes romans sont documentés, je navigue en général dans des univers que je connais bien lorsque j’écris des fictions. Je voyage donc presque librement dans l’écriture, me contentant de vérifier que je ne dis pas d’âneries sur des points particuliers qui ne font pas partie de mon quotidien ! Et j’adore semer des intrigues, incidents, émotions… Mais j’aime aussi énormément rédiger des documentaires en réalisant des recherches approfondies, croisant mes sources, contrôlant chaque détail, interrogeant des spécialistes… Dans le deuxième cas, l’écriture est moins fluide et souvent plus calibrée. On ne peut s’attarder sur un passage spécifique, par exemple. Cela doit « rentrer » là où c’est prévu.
Vous saurez tout tout tout sur… le cheval !
Qu’aimes-tu chez les chevaux ?
Leur grand œil dans lequel on peut voir sa silhouette petite et déformée, le velours de leur bout de nez, l’odeur particulière à chacun, qu’on peut capter en s’approchant de leurs naseaux (geste à ne pas reproduire avec un cheval inconnu, bien sûr !) leur morphologie, si particulière que la plupart des illustrateurs ont un mal fou à la reproduire… leur fougue et leur tendresse, leur « intelligence » et leur espièglerie, leur mode de vie de chevaux libres… prendre soin d’eux, les observer. Je ne monte plus à cheval depuis des années… Je m’y remettrai peut-être un jour !
Que penses-tu de cette mode fille pour les chevaux ?
Lorsque j’ai débuté, les poneys clubs n’existaient pas, et il y avait plus de cavaliers que de cavalières dans les centres équestres. Les instructeurs étaient sévères et exigeants. La pratique de l’équitation demandait une grande rigueur.
Nous avons introduit les poneys anglo-saxons en France pour initier les enfants à ce sport. Des monitrices ont été embauchées pour offrir plus de douceur à ce public différent. Les filles sont arrivées en masse, car elles aiment énormément le contact avec l’animal. Comme il y a près de 80 % de pratiquantes, la mode a fait le reste avec livres, magazines et objets déclinés trop souvent en rose. Gardons de la pratique équestre et de sa relative démocratisation, ce qui est bénéfique et tâchons de ne pas tomber dans les excès ! Souvent, les garçons ne se retrouvent plus dans cet univers féminisé. Pourtant, ceux qui commencent ne décrochent pas aisément. La passion des chevaux, l’équitation et les filières professionnelles s’adressent à tous, c’est certain. Les modes passent, les chevaux resteront !
Un nouvel avenir pour le cheval avec le développement durable ?
Je fais partie de ceux qui le souhaitent et j’y travaille d’ailleurs ! Choisir les chevaux de trait pour certaines de nos actions quotidiennes ne serait certes pas un retour négatif vers le passé. Notre Roul’Livre a d’ailleurs été imaginée pour rétablir ce rapport essentiel au personnage cheval, son impact environnemental, affectif, ancestral.
Peux-tu nous conseiller 3 titres de films sur les chevaux pour ados ?
Un film extraordinaire et instructif, c’est Prince Noir (Caroline Thompson, 1994, d’après Black Beauty d’Anna Sewell, 1877). Même si l’histoire et les « métiers » de chevaux qui y sont décrits datent un peu, il est vraiment intéressant de suivre un cheval de sa naissance à son grand âge, afin de ne plus jamais se comporter vis-à-vis d’eux comme si l’on avait affaire à un vélo. Les images sont magnifiques, le scénario chargé d’émotion. On en ressort un petit peu différent, et très responsabilisé par rapport à sa monture… je trouve !
J’ai beaucoup aimé également Le Cheval venu de la mer (Mike Newell, 1992, d’après une histoire de Michael Pearce). Mettant en scène des nomades et la mythologie irlandaise, il raconte l’histoire de deux jeunes frères dont le père, brisé par la mort de sa femme, ne parvient plus à s’occuper. Un très beau film avec un cheval pour héros et un certain nombre de messages. D’autres films m’ont marquée, qui donnent une place aux chevaux. Il est difficile d’en sélectionner un et d’oublier les autres. À vous de choisir entre Le Frère irlandais (2 épisodes), Manège (idem), Dreamer, La Légende de Seabiscuit, Zig Zag, Danse avec lui, Hidalgo, Spirit, Crinière de feu, Le Cavalier électrique…
Écris-tu aussi sur d’autres thèmes qui te sont chers ?
J’aime écrire sur les relations entre les êtres, et je glisse un peu de cela dans tous les tomes de séries où l’on croit que je vais me contenter de raconter quelques petites aventures autour d’un seul sujet. (Les auteurs de séries sont décriés, en France. On s’imagine qu’ils se contentent de faire du remplissage).
J’aime encore plus écrire sur les « incidents de la vie », perte, maladie, handicap, blessures du corps et de l’âme. Peu de mes livres sur ces sujets sont publiés, mais ils existent… dans mes tiroirs ! D’abord, je suis perméable à la souffrance du monde, c’est pour cela que ces sujets me touchent. Et je ne souhaite pas être la seule à me laisser traverser le cœur. En écrivant à ce niveau, je pense pouvoir soutenir ceux qui se croient isolés dans leur souffrance et sortir les autres de leur égoïsme en les incitant à regarder autour d’eux si, par hasard, leur voisin muet n’aurait pas besoin d’échanger sur ce qui le taraude et qu’il cache.
Peux-tu nous expliquer pourquoi tu as tant à cœur Camille et les Huskies1 ?
Il s’agit d’un livre comme j’aime à en écrire… un livre qui finit bien et qui donne aussi quelques recettes pour trouver en soi des ressources permettant de sortir de certains mauvais pas de la vie.
Une formidable joie de vivre habite tes livres, pourquoi as-tu à cœur d’offrir aux enfants une littérature positive ?
C’est plus fort que moi ! Je pense que nous avons tous des ressources insoupçonnées en nous… ou à capter autour de nous, pour aller mieux, grandir dans tous les sens de ce terme. Prendre le meilleur de soi, des autres, capter les petits bonheurs qui passent. La confrontation au Monde est rude et cruelle, je ne suis pas pour l’occulter, surprotéger nos enfants. En revanche, il est possible de leur donner quelques recettes de mieux-vivre afin qu’ils puissent trouver dans leur jardin secret de quoi affronter le Monde, tenir bon, aller de l’avant, être acteurs. On ne peut changer le Monde, mais on peut tous agir à notre échelle pour qu’il aille mieux. Éprouver de la joie, la cultiver n’est pas être égoïste ou se voiler la face… face à la réalité. C’est trouver les moyens d’être plus fort pour mieux résister et soutenir les autres.
Même si l’on peut être relativement acteur de sa propre vie, tout ne finit pas bien dans la réalité. L’écrivain a le pouvoir, lui, que son livre s’achève sur une note positive. J’use de ce pouvoir !
Quels sont tes futurs projets d’écriture ?![](http://www.intercdi.org/wp-content/uploads/2017/02/mes-15-plus-belles-histoires-de-chevaux-235x300.jpg)
Il y en a un en gestation, actuellement, dans la série des recyclables : il s’appellera Le Petit Papier qui voulait devenir mot d’amour et fera suite aux deux volumes déjà parus chez Ivoire-Clair : Pull blanc et Pull mauve et Frères et sœurs de verre.
Mais je n’écris plus tout ce qui me passe par la tête, comme je le faisais auparavant. Je n’en ai plus le temps et j’avoue être fortement déçue par nombre d’éditeurs qui ne veulent pas prendre de risques, façonnent des produits et se moquent éperdument de publier des œuvres, ne se donnant pas les moyens de mettre en valeur les textes qui en ont. Un livre ne va pas aux lecteurs si l’éditeur n’en est pas le lien, sauf dans des cas exceptionnels d’autoédition réussis. J’ai bouclé avec un immense plaisir un documentaire pour l’éditeur Delachaux et Niestlé, Mon enfant est fan de cheval, au printemps dernier. Un texte pédagogique dédié aux parents de jeunes passionnés. J’ai participé avec délectation à un documentaire sur le poney pour Milan, destiné aux tout-petits. J’espère recevoir d’autres commandes de ce genre. En parallèle, Flammarion m’a signifié qu’ils arrêtaient de nouveau Clara et les poneys, après l’avoir réédité en rose paillettes… Les lecteurs réclament pourtant la suite et je ne peux la leur donner…
Des histoires vibrent en moi. J’attends, réfléchis. J’ai besoin de sortir de ces boîtes à la française : « auteur jeunesse chevaux », « auteur de séries », « petit éditeur marginal ». Je suis peut-être à un tournant de mon travail autour du livre : inventer un moyen de toucher le public et convaincre. Car lire doit demeurer une évidence au quotidien, et on ne peut abêtir nos concitoyens à coup de produits peu culturels… Je ne baisse pas les bras, même si, parfois, lassitude et incompréhension me gagnent quelques heures durant !
Le métier d’éditrice
Qu’est-ce que Le Pré du Plain, le nom de ta maison d’édition ?
Le Pré du Plain est le nom d’une terre de Haute-Saône, ce département magnifique et dépeuplé, que les Français méconnaîtraient sans doute totalement, si Jacques Brel n’avait pas cité Vesoul dans l’une de ses chansons… En fait, il s’agit d’une terre aussi fertile que peut l’être l’amitié qui nous a fédérés, à sept, autour de ce projet de création d’une maison d’édition en 2003. Dans ce nom, l’on entend : le pré, qui nourrit, et se situe avant ; le plain, de la plaine et de la plénitude. Il induit des liens avec la Nature et le vrai de la vie.
Comment s’est créé petit à petit le catalogue du Pré du Plain ?
Au départ, nous avons édité ceux d’entre nous sept qui étaient auteur et/ou illustrateur, puis nous avons ouvert nos portes aux amis, et amis d’amis, avant d’accueillir les textes ou les images qui nous ont touchés et sont arrivés au hasard des rencontres ou, tout simplement, par la Poste.
Comment choisis-tu un illustrateur pour un texte ?![](http://www.intercdi.org/wp-content/uploads/2017/02/Clara-et-les-poneys-300x300.jpg)
La plupart du temps, cela se fait d’instinct. Un texte évoque une « patte ». À la différence de ce qui se passe chez les « grands » éditeurs, les auteurs et illustrateurs du Pré du Plain entrent dans une sorte de famille où ils peuvent, ensuite, « faire des bébés ensemble » qui seront publiés chez nous ou ailleurs. Pas d’exclusivité au Pré du Plain, l’essentiel est souvent qu’un créateur puisse mettre le pied à l’étrier avec nous.
Tu milites pour la lecture et les livres, pourquoi est-il si utile de lire, même aujourd’hui à l’ère d’internet ?
Internet est un chemin inattendu vers la lecture et l’écriture… Je ne conseille donc pas de le bouder… mais de l’utiliser pour le meilleur ! J’aime bien demander aux élèves d’une classe à quoi sert la lecture. Ils me répondent que c’est utile pour le vocabulaire, l’orthographe, pour apprendre, voyager… Quelques-uns évoquent la notion de plaisir. Parfois, ils vont plus loin, je les laisse chercher, leur donne des pistes. Lire permet de décoder le Monde. Tous les parents ont pu assister aux premiers émois d’un enfant qui comprend soudain la rue, ses enseignes, ses panneaux indicateurs… ou les objets de la maison : un livre de cuisine, un emballage… les livres qu’on lui a lus… Lire permet de s’isoler dans le rêve, lorsque le quotidien est rude, de s’offrir des parenthèses positives. Lire permet de cultiver son imagination. Sans imagination, les enfants d’aujourd’hui ne pourront construire demain. Lire, enfin, permet d’acquérir le sens critique, dans un univers dédié à l’image qu’on ne nous apprend pas suffisamment à décrypter. Lire peut permettre de croiser, comparer, et résister au pouvoir de manipulation des images…